Raphidioptères


Les Raphidioptères constituent un ordre d’insectes, appelés mouches-serpents ou raphidies, et se reconnaissant à leur tête montée sur un long prothorax. Ils sont munis de deux paires d’ailes membraneuses, qu’ils tiennent repliées le long de leur corps.

Écologie

Les Raphidioptères sont actifs le jour, et sont trouvés dans des milieux terrestres arborés. Larves et adultes se déplacent avec rapidité sur les troncs d’arbres à la recherche de leurs proies, qui sont des arthropodes à corps mou, comme des pucerons. Les adultes peuvent également se nourrir de pollen.

L’accouplement est précédé d’une parade nuptiale sophistiquée entre le mâle et la femelle. Cette dernière dispose d’un long organe de ponte au bout de son abdomen, une tarière, lui permettant de pondre ses œufs dans les fentes des troncs ou sous les écorces.

Diversité locale

Il y a actuellement 6 espèces connues dans le canton de Genève (Hollier in Merz, 2012), toutes de la famille des Raphidiidae :

  • Phaeostigma majus
  • Phaeostigma notatum
  • Puncha ratzeburgi
  • Subilla confinis
  • Venustoraphidia nigricollis
  • Xanthostigma xanthostigma

Cette liste est considérée de qualité moyenne, et d’autres taxons pourraient y être ajoutés à l’aide de prospections ciblées. Quatre autres espèces sont connues de Suisse (Aspöck, Hölzel & Aspöck, 2001), notamment Raphidia ophiopsis, Atlantoraphidia maculicollis et Dichrostigma flavipes aux aires de répartition assez vastes en Europe centrale ou occidentale.

Raphidie commune Phaeostigma notatum (Raphidiidae)
CC-0 ruebezahl

Raphidie du Pin Atlantoraphidia maculicollis (Raphidiidae), pas encore signalée du bassin genevois
CC-BY Gilles San Martin

Menaces et protection

Aucun travail n’est disponible concernant l’état de menace des Raphidioptères dans le bassin genevois. Une liste rouge existe au niveau suisse et considère que trois espèces des pinèdes valaisannes sont menacées à cette échelle (Duelli, 1994).

Étude des Raphidioptères

Le nombre peu élevé d’espèces rend l’identification relativement aisée, mais celle-ci peut passer par l’examen de détails anatomiques (nervation des ailes, pièces génitales) nécessitant la capture des individus. Une clef d’identification illustrée existe pour une dizaine d’espèces d’Europe de l’Ouest (Lock, 2010).

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Ressources pour l’identification

Lock K. (2010). Checklist and identification key of the Belgian snakeflies (Raphidioptera). Bulletin de la Société royale belge d’Entomologie 146: 25-29. [clef dichotomique illustrée en anglais]

Références

Aspöck H., Hölzel H. & Aspöck U. (2001). Kommentierter Katalog der Neuropterida (Insecta: Raphidioptera, Megaloptera, Neuroptera) der Westpaläarktis. Denisia 2: 1–606.

Duelli P. (1994). Liste rouge des névroptéroïdes menacés de Suisse (pp. 64–65). In: Duelli P. Listes rouges des espèces animales menacées de Suisse. Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage, Berne, 97 pp.

Hollier J. (2012). Ordre Raphidioptera (p. 196). In: Merz B. (ed.). Liste annotée des insectes (Insecta) du canton de Genève. Muséum d’histoire naturelle, Genève, Instrumenta Biodiversitatis 8, 532 pp.